La Corée du Sud est un pays qui n’a pu garder que peu de traces de son passé, faute aux invasions et guerres qui se sont succédé au fil des siècles, et ce jusque récemment. Ainsi le pays chérit à la fois son patrimoine naturel fait de paysages littoraux et montagneux, ainsi que son patrimoine construit dont chaque trace devient musée à ciel ouvert, renforcé par des infrastructures touristiques et de transport démesurées, où l’automobile défie le piéton.
La recomposition urbaine récente du pays, associée à une politique volontariste de développement économique, donne lieu à des contrastes saisissants, entre urbanité et nature omniprésente, entre architectures traditionnelles, villes reconstruites de bric et de broc, tours d’habitation symbolisant le désir de modernité, palais et temples préservés ou reconstruits, côtoyant architectures modernes standardisées.
Malgré un développement urbain qui semble sans limite ni contrainte, la nature occupe une place importante à-travers le pays, que ce soit en termes d’étendue de sites naturels que de présence en ville. Les zones urbaines implantées dans les vallées bénéficient du décor des collines arborées qui leur sont adossées. De nombreux sites naturels sont aujourd’hui préservés grâce à la mise en place de protections environnementales, notamment les paysages côtiers découpés au sud de la péninsule.
L’agriculture est présente dans chaque vallée non urbanisée, sous forme de rizières et de maraîchage, ainsi qu’au cœur des villes où les espaces jardinés résiduels demeurent entre les quartiers d’habitat. Chaque artère circulée est jalonnée d’alignements de ginkgos et zelkovas, tandis que les jardins privés arborent cerisiers et kakis, en fruits en cette belle saison automnale !