Une place-jardin sur le môle
La transformation de la place du môle, d’un parking en un espace public végétalisé dédié aux usages piétons, à l’image de la place ombragée d’autrefois, paraît une évidence, appuyée par la perspective à long terme d’une piétonisation complète du quai Leray, et au regard des préoccupations contemporaines de développement de la nature en ville.
L’enjeu est tout d’abord paysager : dégager les vues depuis le quai Leray, et notamment les terrasses des commerces, vers la rive opposée du port, ouvrir les vues depuis le môle en offrant un panorama complet sur l’espace portuaire, avec une mise en valeur d’une perspective monumentale vers le château. La composition du projet s’appuie sur les plans d’aménagement anciens du Môle pour restituer formellement la grammaire urbaine et paysagère de la place de foire d’autrefois (composition, alignement trame arborée, densité des arbres…).
L’enjeu porte aussi sur les usages : offrir de nouveaux usages et permettre un confort d’usage. Il s’agira de composer un lieu pour le piéton, avec des espaces de promenade et des espaces libres pouvant devenir des supports d’animation. La diversité des usages possibles s’organisera autour d’espaces ouverts mais aussi de parties plus intimes et abritées.
La qualité de l’aménagement sera donnée par les traitements de sol évoquant le square d’autrefois ainsi que les espaces portuaires, mais aussi par la dimension végétale : une strate arborée procurant ombre et fraicheur et permettant d’atténuer l’exposition au vent et une strate basse arbustive et vivace apportant une dimension jardinée à cette future place-jardin du centre-ville.
Vue sur la place du môle depuis le quai Leray
Le quai des pornicais
Sur le quai L’Herminier, l’enjeu réside dans la qualification de l’espace public, dans la continuité des aménagements du port déjà réalisés, tout en affirmant son identité singulière par rapport au quai opposé. Garder « l’âme » du quai l’Herminier consistera à conserver un caractère actif, plus orienté vers la vie quotidienne des pornicais que vers l’attractivité touristique.
Il s’agit de proposer des aménagements à la fois simples et évolutifs : évolutivité en fonction des saisons, évolutivité afin d’accompagner les transformations attendues dans les prochaines années. Dans un premier temps, cela consiste à concilier les aménagements avec un fonctionnement optimal des activités économiques présentes sur le quai et à ses abords : activité de pêche, fonctionnement de la minoterie et des activités tertiaires. Cela implique le maintien de circulations dimensionnées aux usages, ainsi que de stationnements réversibles en haute saison, tout en offrant plus d’aisance au déplacements actifs.
L’introduction du végétal sur la première séquence du quai permet de qualifier et de structurer l’espace. Cette nouvelle trame verte signale et accompagne les parcours vers le jardin de Gourmalon et, au-delà, vers la corniche. Une composition tramée suivant les séquences bâties, dans l’objectif de mettre en valeur les architectures remarquables (hôtel particulier, bâti industriel, villas), permet de séquencer le linéaire du quai en poches successives, dont l’occupation pourra varier suivant les périodes de l’année, et évoluer à long terme en fonction de nouveaux besoins.
L’aménagement anticipe dans la mesure du possible les transformations attendues à plus longue échéance : le départ de l’activité industrielle de la minoterie et sa reconversion possible en un lieu de vie majeur pour le centre-ville, la perspective d’un développement des commerces de bouche le long du quai avec un besoin de terrasses sur espace public, une piétonisation progressivement plus importante du centre-ville, à l’appui d’une structuration de l’offre en stationnements en lisière du centre.
Vue sur le quai L’Herminier depuis le quai opposé
Quai L’Herminier séquence est
Quai L’Herminier séquence ouest