« Le Vôtre » c’est bien sûr un clin d’œil au célèbre paysagiste du XVIIe siècle, dont l’héritage d’un savoir-faire bâti sur une conception rigoureuse et des intuitions étayées, constitue de manière intemporelle les fondamentaux du métier. Au-delà de la référence, le détournement du nom affirme un positionnement contemporain, où le paysage maîtrisé, stylisé, laisse la place au paysage vivant, respectueux des sites et des lieux de vie. Il affirme également notre positionnement de concepteur vis-à-vis des acteurs locaux : « ce paysage est le vôtre », autrement dit, «le paysage est un bien commun et l’intérêt collectif anime notre démarche».
Une appropriation du paysage
Nous sommes tous acteurs du paysage. Comprendre les pratiques, interroger les habitudes, est essentiel pour concevoir des lieux que chaque usager pourra s’approprier à son tour. L’adage paraît évident mais il nous semble important de le réaffirmer : les espaces sont conçus avec et pour ceux qui les pratiquent.
Une réponse spécifique
Alors que la norme tend à uniformiser les lieux où nous vivons, nous nous efforçons de déceler l’essence des sites afin d’en révéler l’identité et les potentiels. L’accroche contextuelle est essentielle, tant sur le plan historique, physique ou pratique, que par le soin accordé aux frottements qui s’exercent entre le site et ce qui l’entoure.
Une juste attention
Peu importent les moyens attribués au projet, il faut savoir trouver la bonne mesure, la juste attention. Celle qui accorde une importance aux détails, conceptuels ou constructifs, qui feront la qualité, la singularité du lieu. Celle aussi qui sait préserver une certaine simplicité, une évidence dans la lecture du parti pris initial.
Un duo de paysagistes-concepteurs
Gaëlle Le Cléac’h et Raphaël Padiou sont deux paysagistes-concepteurs aux sensibilités et expériences complémentaires. Leur compétence principale et commune est l’étude et la maîtrise d’œuvre de l’espace public.
Gaëlle Le Cléac’h
Gaëlle développe une pratique centrée sur l’espace urbain considéré sous ses différentes échelles, de la réflexion en amont des transformations de la ville au dessin de l’espace public. L’action du paysagiste dépassant la seule dimension végétale, il s’agit pour elle de contribuer à façonner des lieux aimables résultant autant d’espaces libres que de volumes construits.
Raphaël Padiou
Raphaël se démarque par une approche plus technique et environnementale grâce à une longue pratique de terrain et une culture développée en botanique. Il s’attache en particulier à révéler l’usage poétique des sites. L’usage qui place l’homme au cœur des réflexions, la poétique qui révèle l’identité des lieux et provoque l’attachement qui nous les rend familiers.